close
Que cherchez-vous ?
close
Choix de la langue
17 avril 2017
Il y a 20 ans, le 24 février 1997, la Suisse ratifiait la Convention relative aux droits de l'enfant!
Mineur-e-s non accompagné-e-s
Protection de l'enfant

Von der Generalversammlung der Vereinten Nationen am 20. November angenommen, ist die Konvention über die Rechte der Kinder (KRK) die meist ratifizierte Konvention der Welt. Dieses internationale Instrument war für die Anerkennung der Kinder, ihren Status als Akteure in unserer Gesellschaft und ihre Rechte bahnbrechend.

En Suisse aussi, la CDE a eu un impact important. A l’occasion des 20 ans de la ratification helvétique, L’ADEM souhaite mettre en lumière les droits des enfants migrants en Suisse, dont le respect est primordial et soulève encore d’importants défis. A cette fin, l’ADEM va publier tout au long de l’année une série d’articles sur des droits spécifiques des enfants migrants et mineurs non accompagnés en Suisse.

Pour débuter cette série d’articles, l’ADEM vous propose un retour en arrière en présentant l’expérience et le point de vue de Rolf Widmer, président du SSI et de l’association TIPITI, actif depuis près de 30 ans dans le domaine de l’asile en Suisse.

Entretien avec Rolf Widmer

Par Elodie Antony (SSI) et Lorène Métral (Tdh)

" Il n’y a pas d’enfant réfugié ou d’enfant légal - illégal. L’enfant a droit à son existence et à être accepté comme un enfant."

Depuis 40 ans, Rolf Widmer développe des lieux de vie pour les enfants qui ne peuvent pas grandir dans leur propre famille. Il partage avec nous son point de vue sur la prise en charge des mineurs non accompagnés en Suisse, fort de son expérience d’une dizaine d’année à la direction de l’Organisation pour l’asile du canton de Zurich (AOZ), suivie de quinze ans à la direction de la Fondation suisse du Service Social International (SSI). Il reste actuellement président du SSI et de l’association Tipiti.

Il y a 30 ans, la Suisse voyait arriver les premiers mineurs non accompagnés (MNA) d’Afrique. Comment étaient-ils accueillis ?

Dans les années 90, la question des MNA n’était pas du tout à l’ordre du jour. Seuls les cantons de Genève et Bâle possédaient des structures juridiques qui permettaient de les traiter de manière plus spécifique. Dans les autres cantons, on ne les considérait pas comme des enfants mais comme des requérants d’asile. Ils étaient hébergés dans des centres sans surveillance, sans soutien adéquat. Personne n’estimait que ces jeunes sans famille méritaient une attention particulière. On ne parlait pas du tout de MNA à l’époque. Au niveau de la procédure, on a traité les enfants migrants comme des adultes dès le début.

Pourquoi cela vous a-t-il interpellé ?

Chaque enfant a besoin d’un accompagnement individualisé. Il n’y avait pour moi pas de différence avec les autres enfants. A mon sens, ils devaient être considérés comme tels et traités exactement comme les autres enfants suisses, accéder à la scolarité et bénéficier d’un appui psychosocial.

Pouvez-vous nous relater vos souvenirs des arrivées des enfants migrants en Suisse ces 20 dernières années ?

Le déclencheur qui a beaucoup aidé à sensibiliser l’entourage sur la question et le phénomène des MNA est le conflit en ex-Yougoslavie qui a débuté en 1992. Beaucoup d’enfants sont arrivés en Suisse avec leur maman à travers des actions humanitaires. En 1993-1994, la Suisse a aussi vu arriver de nombreux MNA fuyant les conflits en Afrique. C’est la première fois qu’un secteur spécifique pour les MNA a été créé au sein de l’AOZ à Zürich pour accueillir ces jeunes.

Lire la suite